Les lois contre le racisme


L'expression du racisme est un délit puni par la loi. Ce n'est pas une opinion.


La loi française

La loi punit :

    • Provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse : 1 an d’emprisonnement et 45.000 € d’amende.
    • Contestation de crime contre l’humanité : 1 an d’emprisonnement et 45.000 € d’amende.
    • Diffamation raciale publique : 1 an d’emprisonnement et 45.000 € d’amende.

    • Injure raciale publique : 6 mois d’emprisonnement et 22.500 € d’amende.
    • Provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse : contravention de 5e classe : 1500 € d’amende.
    • Diffamation raciale non publique : contravention de 4e classe : 750 € d’amende.
    • Injure raciale non publique : contravention de 4e classe : 750 € d’amende.

Le ministre de l'intérieur (chargé de la police, de la sécurité et du respect des lois) peut interdire les publications (livres ; revues ; affiches, etc.) en raison de la place faite à la haine ou à la discrimination raciale. Cette infraction est punie par la loi.


    Le racisme au quotidien

En France, le racisme est puni par la loi. Pourtant, dans la rue, au travail, et même à l'école, nous sommes témoins de propos ou d'attitudes racistes.
La France a toujours accueilli les populations étrangères. Pourtant, même si les formes les plus agressives du racisme, comme les insultes ou les coups, semblent avoir diminué, le racisme n'a pas disparu. Il a seulement pris des formes plus sournoises.

Ainsi, certains propriétaires préfèrent louer ou vendre leur appartement à un blanc plutôt qu'à un noir par exemple. D'autre part, des personnes sont souvent refoulées à l'entrée de certains lieux publics ou commerces, à cause de la couleur de leur peau. Et, à l'école, les enfants d'origine étrangère sont parfois exposés aux plaisanteries de leurs camarades pour leur accent ou leur origine. Cela aussi, ce sont des attitudes racistes.

Une étude récente montre par ailleurs que les jeunes d'origine étrangère ont plus de mal que les autres à trouver du travail. Par exemple, un jeune sur deux âgé de 22 à 29 ans, né en France de parents algériens, est au chômage. Pourtant, avec les mêmes diplômes les jeunes nés en France de parents français sont seulement un sur dix à être sans emploi.

Ces inégalités de traitement sont punies par la loi française. Mais les victimes doivent pouvoir prouver qu'elles ont subi des actes racistes. Ce qui est très difficile. Aussi, très peu d'entre elles portent plainte. C'est à nous d'être attentifs à toutes les attitudes racistes.
Apporter son témoignage est alors un acte de solidarité.

 

 
plan du site
mentions légales